Les espèces sentinelles en Nouvelle Aquitaine
Découvrez milieux par milieux les espèces ou les groupes d’espèces suivis dans le cadre du programme Les sentinelles du climat.
Les sentinelles : indicateurs biologiques des effets du changement climatique sur la biodiversité
Les espèces ou les cortèges qui seront suivis constituent des indicateurs des effets du changement climatique sur la biodiversité en Nouvelle Aquitaine. La mesure de paramètres précis sur ces espèces, permettra sur le long terme d’envisager un phénomène complexe : la réponse de la biodiversité à l’évolution rapide des conditions climatiques dans leurs milieux de vie.
Ces sentinelles sont des espèces ou des groupes d’espèces qui vont répondre de manière prédictible et mesurable au changement climatique, dans toutes ses composantes. Présentes naturellement dans la zone qu’on étudie, elles ont une réponse mesurable dans l’espace et dans le temps aux modifications de leur environnement physique (réponses : répartition, écophysiologie, phénologie).
Les espèces ont été choisies en fonction des paramètres suivants :
– Elles ont des capacités de déplacements limités. Ces espèces ne pourront pas migrer assez pour retrouver des conditions climatiques leur convenant. Au fur et à mesure que leurs habitats sont exposés à de plus grands changements, le risque d’extinction augmente pour elles.
– Elles sont en limite de leurs aires de répartition : elles sont dans des secteurs où les conditions environnementales sont moins favorables qu’au cœur de leur aire de présence.
– Elles sont faciles à étudier : observables, reconnaissables et identifiables. Les protocoles de suivis de ces espèces sont par ailleurs matériellement et humainement possibles à mettre en œuvre.
– On maîtrise les autres paramètres humains pouvant impacter ces espèces sur les sites étudiés : le changement climatique est le principal facteur pouvant affecter ces espèces.
Ces espèces sont par ailleurs inféodées à des milieux particulièrement sensibles au changement climatique : montagne, milieux humides, littoral, forêts boréales relictuelles, pelouses sèches.
Pour chacun de ces milieux, des sites ont été choisis et feront l’objet d’un suivi conséquent en lien avec les cortèges floristiques et faunistiques choisis.
En parallèle, les données microclimatiques des sites seront systématiquement relevés : des stations météorologiques sont posées dans chaque site étudié. Elles relèvent toutes les heures la température de l’air, la luminosité (radiation solaire) et l’humidité de l’air. Ces données climatiques locales seront mises en relation avec les données espèces récoltées sur le terrain.
C’est le lien entre ces deux jeux de données qui permettra de modéliser l’évolution future des cortèges d’espèces ou des espèces en fonction des changements du climat.