Nouvelle Aquitaine
Quel climat dans le futur ?
Il est plus difficile de modéliser les évolutions climatiques au niveau de petits territoires – comme la Nouvelle Aquitaine – qu’au niveau planétaire. Pour autant, il est possible de dégager quelques grandes lignes, tout en gardant à l’esprit qu’il y a beaucoup d’incertitudes dans les projections à cette échelle. Il s’agit bien de projections étayées, mais pas de prévisions certaines.
Que peut-on dire du climat futur de la Nouvelle Aquitaine?
Les sécheresses estivales risquent d’être plus récurrentes, ce qui n’empêche pas un risque d’accroissement des épisodes de pluie intense en été.
Pour autant, la moyenne annuelle des précipitations risque d’être moins importante, avec une distribution saisonnière modifiée.
Les vents hivernaux auraient tendance à être moins violents, ce qui n’est pas forcément le cas des vents d’été.
Météo France vous propose d’explorer les climats passés et futurs des régions françaises. Rendez-vous sur Climat HD !
Et si vous souhaitez en savoir plus sur ce sujet, nous vous conseillons de vous plonger dans les chapitres 1 « Du climat global au climat régional » et 2 « Du climat du passé au climat du futur » du rapport « Les impacts du changement climatique en Aquitaine » du comité scientifique AcclimaTerra. Ils permettent de mettre en perspective la question climatique pour la région Nouvelle Aquitaine.
Climat et biodiversité en Nouvelle Aquitaine
Les milieux naturels de la Nouvelle Aquitaine sont très diversifiés, de la montagne à l’océan en passant par les cours d’eau, les zones humides, les forêts de toute nature, les prairies… Cette grande diversité est liée à la géographie de la région (les reliefs, les types de sols, etc.) et à la diversité des zones climatiques.
Les modifications climatiques affectent et affecteront le fonctionnement des écosystèmes terrestres et aquatiques, la disponibilité des ressources halieutiques, la productivité des systèmes agricoles et forestiers, et l’occurrence de différents risques environnementaux et sanitaires (augmentation du risque d’incendie de forêt, érosion côtière et risque accru de submersion marine, émergence de maladies infectieuses).
Et les conséquences sur de nombreux secteurs d’activité seront d’autant plus dommageables si la diversité biologique et les écosystèmes les plus sensibles ne sont pas protégés efficacement.
Les vendanges ont lieu 15 jours plus tôt en moyenne qu’il y a 20 ans : le raison est mûr plus vite.
C’est le cas de la plupart des espèces cultivées, notamment des fruitiers.
Les arbres débourrent (sortent de la dormance hivernale) de plus en plus tôt. Et la durée de la période de croissance (entre le débourrement et la chute des feuilles) s’allonge.
Et les arbres migrent…. L’optimum de croissance du hêtre en montagne s’est déplacé de 34 m par décennie depuis 1970.
Le chêne vert, espèce méditerranéenne, se répand dans le paysage. Voici, à droite, un exemple de sa progression dans la forêt d’Houtin.
Chez les oiseaux, on observe de nombreuses évolutions dans les aires de répartition, les migrations, etc.
Prenons l’exemple de la cigogne blanche, qu’on voit de plus en plus en Nouvelle Aquitaine.
Depuis quelques décennies, elle hiverne en France, ce qui n’était pas le cas avant, et elle est de plus en plus présente.
En mer, les peuplements de poissons évoluent.
Les espèces des eaux tempérées sont de moins en moins présentes, à l’inverse des espèces préférant les eaux plus chaudes.
On voit apparaître des espèces de poissons tropicaux.
Pour autant, la connaissance scientifique sur les effets du changement climatique sur la biodiversité est peu étudiée.
Le programme Les sentinelles du climat participe à cette connaissance, indispensable pour comprendre et agir.
Vous pouvez découvrir les espèces étudiées et les questions scientifiques auxquelles le programme veut répondre ici !
Vous pouvez retrouver en vidéo une présentation des milieux naturels étudiés de Nouvelle Aquitaine et des impacts possibles du changement climatique sur ces milieux.